Pour nous, l'agriculture ne s'arrête pas à la production de matières premières alimentaires comme les céréales ou la viande, mais elle doit aussi inclure la transformation pour valoriser au mieux les productions diversifiées.

Un point essentiel de notre métier est de prendre en compte l’interaction avec les éléments paysagés locaux. La présence de haies, de cours d’eau, de murets est souvent modifiée par l’activité agricole mais influence aussi sa viabilité. L’humidité, l’érosion, ou les dégâts du vent sur les cultures sont influencés par la présence de ces éléments paysagés. Dans une approche de moyen-long terme ces éléments paysagés peuvent devenir des sources de revenu par des coupes sélectives de bois d’œuvre, la récolte de fruits comme les noix ou par la beauté du paysage. Cependant, il ne faut pas être extrémiste, il faut maintenir le développement de ces éléments paysagés pour éviter qu’ils prennent trop de place et accepter d’en couper pour permettre certains aménagements parcellaires, mais à condition de replanter ailleurs !! Le travail d’agriculteur doit prendre en considération l’équilibre et l’importance de ces éléments, et ce, bien évidement, en respectant les principes de l’agriculture biologique

La présence de vaches sur la ferme est vue comme essentielle pour valoriser les surfaces de fourrage et permettre la production du précieux fumier pour fertiliser les sols.

Notre ferme fonctionne en écosystème équilibré et autonome avec une gestion de rotation longue des cultures, et avec des apports en intrants organiques ou en minéraux réduits au maximum. La rotation longue de 6 ans aide à combattre les mauvaises herbes et à maintenir la richesse du sol. 

Actuellement sur la plupart des parcelles est pratiquée la rotation suivante :

- Trois ans de légumineuses fourragères (sain foin)

- Un an de céréales à paille

- Un an d’oléagineux ou légumes de plein champ

- Un an de méteil, de céréales ou d’oléagineux

 

Nous tentons de protéger la vie du sol en la nourrissant avec les résidus de culture et le fumier. On ne retourne pas trop la terre, on maintient les cours d’eau, on soigne les arbres. Tous ces éléments font partie du paysage et de l’écosystème local. Il faut chercher à les valoriser, et ne pas les détruire. C’est en faisant ainsi que les produits récoltés sont naturellement d’une très bonne qualité.

 

Confronté à un sol très variable et souvent caillouteux, on a su adapter les cultures en fonction des contraintes. Cherchant toujours à mieux valoriser les terres et ses fruits, de nouvelles idées se développent.